Mot de passe oublié ?

Un semblant de présence

Il est des endroits où les dissimulations sont courantes, je suis même sûr qu'ici, c'est un endroit rêvé...

On pourrait parler longtemps de la présence et de l'absence, mais dans le fond, tout cela est inutile, tout cela est rapport avec la notion du jugement et du regard en coin, de la diatribe de salon et ce genre de choses. Il est facile d'en jeter et de ne rien faire, facile de hocher de la tête et de prendre des mines de vierge éffarouchée quand on mêle les actes à la pensée et, surtout, quand on y met les moyens, quels qu'ils soient. C'est à ce moment-là que les sourires bienveillants et hypocrites se muent en moue de dégoût, que les distances se prennent, que les attitudes se calquent sur ce que ça rejette... Dans le fond, c'est le même système de pensée: unique. La philosophie de salon, de comptoir, de pseudo-intellos bourrés de bonnes intentions, c'est très rassurant, ça nettoie les consciences, un peu comme quand on va s'agenouiller devant monsieur le curé de mes deux ou comme quand vous pleurez sur un tsunami en oubliant tout le reste... Mais ne vous y fiez pas, une fois dépassé les jolis mots et les belles prises de position, vous êtes persona non grata dans le cercle de ces braves gens.

Si les idées, à la place de l'action, avaient changé les choses un jour, cela se saurait... Quant à cette "agressivité", cette "violence", je vous pose la question: qu'est-ce qui est le plus violent? Qu'un patron vire des dizaines d'employés, les envoie à la rue avec toute leur famille ou que ces mêmes employés, totalement désespérés prennent ce patron en otage? Qu'un pays décide de faire la guerre au monde entier et tue femmes et enfants en toute impunité ou que sa représentante se prenne une balle dans le buffet?

Nous sommes bien d'accord.

A voir absolument.

- The Truth about Charly, de Jonathan Demme, avec Mark Whalberg et Tim Robbins.  Un suspense haletant, totalement invraisemblable, mais on s'en fout, c'est efficace.

- The Ladykillers, de Joël & Ethan Coën, avec Tom Hanks.  Jouissif comme tout les films des frères géniaux. Un Tom Hanks impeccable et inattendu.

- Confession of a Dangerous Mind, de George Clooney, avec Sam Rockwell, Drew Barrymore, George Clooney et Julia Roberts.     Clooney se révèle un réalisateur impeccable avec ce film décalé. Sam Rockwell est excellent.

- Twin Peaks, Fire Walks With me, de David Lynch, avec Sherryl Lee.  Y a-t-il quelque chose à ajouter? Chef d'oeuvre absolu avec une version DVD alléchante!

- Mille Milliards de Dollars, d'Henri Verneuil, avec Patrick Dewaere. En 1982, Verneuil avait déjà tout compris à propos de la globalisation. Visionnaire!

Eventuellement.

- Après vous, de Pierre Salvadori, avec Daniel Auteuil, José Garcia et Sandrine Kiberlein. Quelques situations cocasses et surtout, le charme de Mlle Kiberlein. Ou bien, est-ce Madame?

A fuire comme la peste.

-La Gorge du Diable, de Mike Figgis, avec Dennis Quaid et Sharon Stone. Figgis déçoit. Ennui mortel et trame ridicule. On a compris après 10 minutes...

- Hollywood Homicide, de Ron Shelton, avec Harrison Ford.  Heureusement, le ridicule ne tue pas. Un navet épouvantable avec un très très vieux Harrison Ford. Regardez Starsky & Hutch, c'est bien plus divertissant!

Y avait longtemps, non?

Que voulez-vous, les choses ne vont pas toujours comme on voudrait qu'elles aillent. Pas mal de choses se sont passées, trop long à expliquer, pas trop intéressant. Tout ce que je peux vous dire, c'est que j'ai décidé de m'en foutre. Voilà. J'ai choisi ma vie, par manque de courage, à moi de payer.

Sinon, à part cela, je m'étonne de bien des choses en ces moments bizarres. La vague de bonne conscience qui envahit la planète m'écoeure un peu et c'est un doux euphémisme. Encore un de ces moments où l'on se rend compte que les victimes n'ont pas toutes la même importance. Peut-être faudrait-il un tsunami en Afrique ou dans les autres parties du monde où on crève en silence. Cela reveillerait peut-être les consciences. En attendant, les multinationales se font passer pour des philantropes, on peut les comprendre, c'est que la main d'oeuvre est pas chère par là... Et puis, quelle pub! Ici, on n'a jamais entendu aussi souvent les mots "Proximus", "Mobistar" et "Base". Braves gens, on en verserait presqu'une larme...

C'est vrai, quoi...

Je suis de ceux qui ne cessent de relire des ouvrages qui me plaisent. Ainsi, je viens encore de relire l'extraordinaire "Water-Music" de TC Boyle (voir liens). Quel bonheur de lire de si jolies phrases! On a bien eu raison de le qualifier de "Balzac du 20ème siècle"!

Pas la forme en ce moment... Juste la force d'écrire cette ligne...

Nous revoilà revenus de Paris... Comme d'habitude, ce fut un plaisir, même si ce fut très fatiguant. En effet, nous avions choisi, un peu involontairement, de nous déplacer le plus possible à pieds, histoire de mieux profiter, mais aussi, secrètement, pour tester mes jambes... Elles vont bien!

Comme chaque année, nous nous sommes arrêtés Place du Tertre (et nom du Tartre comme me l'a dit un ami un jour!) pour y boire une tasse de café à une terrasse. Nous avons ensuite mangé au "Poulbot" dans la rue du même nom. Bien. Certains des magasins que nous connaissions étaient hélas fermés, c'est dommage, mais on s'est vachement rattrappés les jours suivants, rassurez-vous!

Petit tour le soir sur les Champs Elysées où nous avons vu Hugh Grant et Renée Zelwegger! Apparemment, une foule les attendait depuis pas mal de temps, mais ils sont arrivés quand on arrivait et on ne s'est pas trop attardés... De là, nous sommes allés jusqu'à St Germain, la rue de Rennes, puis la Cité.

Le lendemain, les Buttes Chaumont... Il est assez incroyable ce parc! J'ai même failli me réconcilier avec le genre humain lorsque, ayant oublié mon appareil photo sur un banc, un des gardiens du parc me répondait que oui, oui, on lui avait rapporté un appareil photo! C'était le mien! Je conseille la brasserie "Napoléon III", c'est vraiment impeccable!

L'après-midi, nous avons visité l'expo Turner/Monet/Whistler... C'est l'occasion unique de voir ces peintres sous un angle nouveau. Ma-gni-fi-que! Dommage qu'il y ait tant de monde...

Le dernier jour rimait avec folie acheteuse... Moi, j'avais besoin de godasses et je trouve souvent mon bonheur chez Cliff. J'avais également besoin de chemises et, vu que je n'ai pas la carrure d'un asticot, une seule adresse pour moi - si je ne veux pas ressembler à un sac - à St Germain: Michel Axel. C'est pas donné, mais putain, qu'est-ce que c'est beau! Quant à Nathalie, elle s'est offert son rêve: une splendide veste Kenzo. Je lui ai offert les gants et l'écharpe qui allait avec... On s'est dit "merde! ça fait du bien de se faire plaisir!". C'est vrai, quoi...

Le retour fut évidemment moins amusant... 30 minutes de retard pour le Thalys (problème à la motrice) et des voyageurs extrêmement chiants!

Voilà...

A partie de mercredi, je serai à Paris... Cela me fera du bien de voir autre chose...

Voilà et rien de nouveau... Enfin, si, pleins de choses, mais je n'ai pas envie de foutre le bourdon à tout le monde. Je suis dans le genre d'état d'esprit qui noircit tout. Si vous voyez ce que je veux dire.

Alors, silence radio jusqu'à au moins lundi...

Petit tour d'horizon des films qui m'ont marqué ces derniers temps... En bien ou en mal. J'ai fait une petite poussée encore une fois (pas trop grave, juste des maux de tête et un peu de vertiges) et j'ai pu visionner pas mal de choses...

A voir absolument:

- At Close Range (de James Folley), avec Sean Penn et Christopher Walken.

- Barton Fink (de Etahn & Joel Cohen), avec John Turturro et John Goodman.

- State of Grace (de Phil Joanou), avec Sean Penn, Gary Oldman, Ed Harris et Robin Wright.

- Open Range (de Kevin Costner), avec Robert Duvall, Annette Benning et Kevin Costner.

- The Magdalene Sisters (de Peter Mullan), avec Geraldine Mc Ewan, Anne-Marie Duff et Dorothy Duffy.

Eventuellement.

-The Day After Tommorrow (de Roland Emmerich), avec Denis Quaid.

Bourré d'invraisemblance, grand spectacle et tout le tralala, mais message intéressant.

A éviter.

- A.I (de Steven Spielberg), avec Jude Law.

"Du point de vue du hibou, de la chauve-souris, du bohémien et du
voleur, le crépuscule est l'heure du petit déjeneur."