Mardi (08/02/05)
Pour qui ça se prend?
--> gnôthi seauton
Il est des endroits où les dissimulations sont courantes, je suis même sûr qu'ici, c'est un endroit rêvé... On pourrait parler longtemps de la présence et de l'absence, mais dans le fond, tout cela est inutile, tout cela est rapport avec la notion du jugement et du regard en coin, de la diatribe de salon et ce genre de choses. Il est facile d'en jeter et de ne rien faire, facile de hocher de la tête et de prendre des mines de vierge éffarouchée quand on mêle les actes à la pensée et, surtout, quand on y met les moyens, quels qu'ils soient. C'est à ce moment-là que les sourires bienveillants et hypocrites se muent en moue de dégoût, que les distances se prennent, que les attitudes se calquent sur ce que ça rejette... Dans le fond, c'est le même système de pensée: unique. La philosophie de salon, de comptoir, de pseudo-intellos bourrés de bonnes intentions, c'est très rassurant, ça nettoie les consciences, un peu comme quand on va s'agenouiller devant monsieur le curé de mes deux ou comme quand vous pleurez sur un tsunami en oubliant tout le reste... Mais ne vous y fiez pas, une fois dépassé les jolis mots et les belles prises de position, vous êtes persona non grata dans le cercle de ces braves gens. Si les idées, à la place de l'action, avaient changé les choses un jour, cela se saurait... Quant à cette "agressivité", cette "violence", je vous pose la question: qu'est-ce qui est le plus violent? Qu'un patron vire des dizaines d'employés, les envoie à la rue avec toute leur famille ou que ces mêmes employés, totalement désespérés prennent ce patron en otage? Qu'un pays décide de faire la guerre au monde entier et tue femmes et enfants en toute impunité ou que sa représentante se prenne une balle dans le buffet? Nous sommes bien d'accord.
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Ecrit par tagliamento, a 12:12 dans la rubrique "presence".
Vendredi (14/01/05)
pas encore mort...
Y avait longtemps, non? Que voulez-vous, les choses ne vont pas toujours comme on voudrait qu'elles aillent. Pas mal de choses se sont passées, trop long à expliquer, pas trop intéressant. Tout ce que je peux vous dire, c'est que j'ai décidé de m'en foutre. Voilà. J'ai choisi ma vie, par manque de courage, à moi de payer. Sinon, à part cela, je m'étonne de bien des choses en ces moments bizarres. La vague de bonne conscience qui envahit la planète m'écoeure un peu et c'est un doux euphémisme. Encore un de ces moments où l'on se rend compte que les victimes n'ont pas toutes la même importance. Peut-être faudrait-il un tsunami en Afrique ou dans les autres parties du monde où on crève en silence. Cela reveillerait peut-être les consciences. En attendant, les multinationales se font passer pour des philantropes, on peut les comprendre, c'est que la main d'oeuvre est pas chère par là... Et puis, quelle pub! Ici, on n'a jamais entendu aussi souvent les mots "Proximus", "Mobistar" et "Base". Braves gens, on en verserait presqu'une larme... C'est vrai, quoi...
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Ecrit par tagliamento, a 16:09 dans la rubrique "presence".
Vendredi (15/10/04)
Les automobiles seront écrasées par les chiens...
--> Eduardo Galeano
"Du point de vue du hibou, de la chauve-souris, du bohémien et du voleur, le crépuscule est l'heure du petit déjeneur."
"Nous allons porter les yeux au-delà de l'infamie, pour deviner un autre monde possible. Un autre monde où: l'air sera exempt de tout poison qui ne viendra pas des peurs humaines et des passions humaines; dans les rues, les automobiles seront écrasées par les chiens; les gens ne seront pas conduits par l'automobile, ni programmés par l'ordinateur, ni achetés par le supermarché, ni regardés par la télé; "
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Ecrit par tagliamento, a 10:48 dans la rubrique "presence".
Lundi (20/09/04)
Famines coloniales: les morts du libre-échange.
Article d'abord paru sur la Cellule Anthropophage. (http://lca.skynetblogs.be) La sphère bien-pensante oublie souvent – ou feint d’ignorer – les dizaines de millions de morts dues aux famines coloniales. La réaction qui consiste à dire que "le libre-échange n’a pas crée de pauvreté, mais en a hérité", prêterait à sourire si le sujet n’était si grave... La grande sécheresse des années 1876 à 1879 fut impitoyable pour plusieurs régions du globe : Brésil, Java, Nouvelle-Calédonie, Corée, Afrique du nord et australe, Philippines, Chine. Des millions de morts en ont découlé. Entre 1889 et 1891, de nouvelles sécheresses répandirent la famine en Inde, en Corée, au Brésil et en Russie. L’Ethiopie et le Soudan perdirent le tiers de leur population. Ce fut ensuite la mousson qui fit des ravages…Avec une rapacité sans égale, les empires européens, le Japon et les Etats-Unis saisirent l’occasion pour élargir leur territoire, accaparer de nouvelles ressources minières et agricoles, exproprier des terres communales. On estime à au moins 30 millions le nombre de morts suite à ce cycle de famine, de sécheresse et d’épidémies (choléra, peste bubonique, dysenterie, variole, paludisme). Presque sans exception, les historiens modernes qui écrivent sur le XIXè siècle d’un point de vue euro-américain ignorent ces grandes famines qui ont frappé ce que nous appelons aujourd’hui, le « tiers-monde » .Or, ces paysans pauvres sont morts pour des raisons qui contredisent l’interprétation économique de ce siècle. Comment explique que la famine se soit propagée à travers le monde colonial entier alors qu’elle avait totalement disparu en Europe durant le même demi siècle ? Est-il moral de se féliciter des effets bénéfiques des chemins de fer et des marchés céréaliers modernes alors que des millions de gens (surtout en Inde) sont morts le long des voies ferrées et aux portes des entrepôts de céréales ? Ces millions de morts ont été placés en plein processus d’incorporation des structures économiques « du monde moderne ». Leur fin tragique a eu lieu en plein âge d’or du capitalisme libéral. Dans son livre, « La Grande Transformation », Karl Polanyi écrit : « La source réelle des famines des cinquante dernières années est le marché libre des céréales combiné à un manque local des revenus ». La mort de million de gens était en fait un choix politique : il fallait organiser la famine. Bien que les mauvaises récoltes et la pénurie d’eau aient atteint des proportions dramatiques, presque toujours les réserves de céréales des autres régions auraient permis de stopper la famine. Mais des vice-rois, comme Lytton en Inde, en appliquant le dogme libre-échangiste justifiaient l’exportation d’énormes quantités de céréales vers l’Angleterre au beau milieu de la plus horrible hécatombe. La plupart des paysans brésiliens et marocains qui succombèrent à la famine étaient d’autant plus vulnérables qu’ils avaient été d’abord réduits à la misère et affaiblis par le crise économique mondiale (la Grande Dépression du XIXè siècle). Pendant ce temps, les narcotrafiquants britanniques stimulaient les déficits de la Chine des Qing, ce qui constitua le déclin des greniers de l’Empire… Et puis, l’impérialisme moderne constitue un autre engrenage de mécanique historique catastrophique. Le rythme de l’expansion coloniale répondait avec une étrange régularité à celui des catastrophes naturelles et des épidémies. Chaque grande sécheresse donnait le feu vert à une nouvelle avancée impérialiste. En 1877, la sécheresse permit à Carnavon de saper les l’indépendance du royaume zoulou. L’italien Crispi profita de la famine éthiopienne… Guillaume II exploita la sécheresse de Shandong, les Etats-Unis se servaient de la famine et des maladies pour mieux écraser Aguinaldo aux Philippines… « Ce que nous appelons aujourd’hui le tiers-monde – un terme forgé pendant la guerre froide – est le résultat d’inégalités de revenus et de ressources – le fameux fossé du développement – qui ont pris forme de façon décisive pendant le dernier quart du XIXè siècle, au moment où les vastes populations paysannes du monde non européen se sont intégrées à l’économie mondiale ». (Mike Davis). Sources: -"Génocides tropicaux, catastrophes et famines coloniales", Mike Davis, La Découverte, 2003 -"La Grande Transformation", Karl Polanyi, 1944 -"Famine and Disease in The History of Angola", Jill Dias, JOAH, 1981.
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Ecrit par tagliamento, a 14:55 dans la rubrique "presence".
Lundi (06/09/04)
"Musiques de la Révolte Maudite" Mathias Richard
Par Sylvain Nicolino (www.obskure.com)
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Ecrit par tagliamento, a 16:09 dans la rubrique "presence".
Mercredi (25/08/04)
Nouvel ordre sexuel
Ce dimanche, nous avons eu une conversation sur les "spectacles" qui étaient offerts à la jeunesse. Hier, sur "mon" autre blog, "La Cellule Anthropophage", j'ai écrit ce qui suit:
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Ecrit par tagliamento, a 15:31 dans la rubrique "presence".
Lundi (28/06/04)
Encore une infamie de Bush.
| Le chimpanzé de la Maison Blanche n’a pas hésité dans l’abjection la plus totale en lançant un spot de propagande pour sa campagne présidentielle sur internet où l’on peut voir Adolf Hitler mis en parallèle avec ses adversaires… W. Bush, cet illustre analphabète, cet immonde obscurantiste dont papy Prescott a bâti sa fortune grâce aux nazis ne recule décidément devant rien ! Après avoir menti au monde entier pour agresser l’Irak et délivrer le pays de son dictateur (le dictateur n’est plus là, certes, mais l’Irak est désormais un pays où règne le chaos et où les fanatismes se sont réveillés !), il remet un couche d’infamie et de sottise pour sauver sa tête en oubliant les origines de sa richesses. Pourtant, Bush est un adorateur d’Hitler et sa politique le prouve bien. Malgré cela, il existe encore des adorateurs de W. (et donc du reste ?) qui, par des moyens sémantiques abscons, tenteront de vous prouver que ce type et ses sbires sont des braves gars qui oeuvrent pour le bien du monde. On en a pendu pour moins que ça… |
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Ecrit par tagliamento, a 12:39 dans la rubrique "presence".
Lundi (07/06/04)
60 ans après...
Impossible de l'ignorer à force de matraquage médiatique, on célébrait ce week-end les 60 ans du débarquement, ou devrais-je dire, de la boucherie des côtes normandes... Oh, rassurez-vous, je ne vais pas me lancer dans une tirade du genre "ils ne sont pas venus que pour nous libérer", c'est un débat qui a déjà eu lieu à maintes reprises et je n'ai certes pas envie d'y retourner. Non, moi je me demande simplement: y avait-il des huiles lors de ce débarquement? Les jeunes gens - qui pour la plupart se demandaient ce qu'ils foutaient là - qui ont à peine eu le temps de fouler le sol français n'étaient-ils pas purement et simplement de la chair à canon? Cela me fait un peu froid dans le dos. Le drame, c'est que la gloire de ce débarquement leur revient à peine... Et puis, le débarquement est-il le véritable moment de vérité? Il est douteux, voire malsain, de ne jamais parler de ce qui s'est passé sur le Front de l'Est. J'ai beau lire tous les livres, j'ai beau regarder tous les reportages de guerre, à chaque fois, on me dit qu'Hitler y a perdu la guerre. Alors? De combien de morts la Russie a-t-elle payé? Les Russes n'étaient-ils pas trop à l'ouest selon pour les Américains? N'est-ce pas cela qui les a fait débarquer? Attention, je ne remets pas en cause le sentiment de joie que les populations ont pu ressentir lorsque Américains, Anglais, etc... ont débarqué, ni les effets bénéfiques du débarquement. Mais je ne peux m'empêcher de penser à ces milliers de vies fauchées, sacrifiées par les gouvernements. Je n'arrive simplement pas à me pâmer devant cet événement qui pour moi reste plus tragique qu'autre chose, une véritable boucherie. Hommage aux petits soldats qu'on envoit à la mort, certainement. Pas pour les généraux...
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Ecrit par tagliamento, a 17:06 dans la rubrique "presence".
Lundi (24/05/04)
Il y'aurait une hécatombe...
Heureusement, le ridicule ne tue pas, sans cela... L'un des plus grands défenseurs de l'agression américaine en Irak lors des débats télévisés était le républicain De Fouloy qui à l'époque étalait toute sa stupidité sur les plateaux. Il nous en remet une couche sans honte aucune en retournant sa veste. Bush lui a menti! C'est seulement maintenant qu'il s'en rend compte! Ainsi donc, cet éminent personnage qui, nous dit-il, reçoit ses informations directement de la Maison Blanche, n'a pas pensé une minute que les allégations du chimpanzé et de son zoo démoniaque puissent être fausses, malgré la grossièreté des "preuves" apportées... Le voici maintenant qui se réveille de son doux rêve et - est-ce drôle!- encourage le vote Kerry, se rend subitement compte des vrais motifs de l'agression, de la dangerosité des dresseurs de singes et se répand donc en méa-culpa piteux sur les radios, remballant sa hargne et son arrogance bushesque au placard... A hurler de rire...
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Ecrit par tagliamento, a 16:28 dans la rubrique "presence".
Mardi (27/04/04)
"Nous sommes désolés..."
--> Tom Bihn
Sur les étiquettes se trouvant sur des sacs à dos produits par une firme américaine, on peut lire, à côté des informations de lavages et uniquement en français: "Nous sommes désolés que notre président soit un idiot. Nous n'avons pas voté pour lui".
La phrase a attiré l'attention des médias américains et des internautes depuis qu'un client de Seattle l'a photographiée et diffusé ensuite sur Internet. Faisant immédiatement penser au président W.Bush, le message s'applique d'autant plus quand on pense à la récente discorde entre Paris et Washington au sujet de la guerre en Irak.
Tom Bihn, qui a donné son nom à sa gamme de vêtements et d'accessoires, tente de minimiser la portée de l'insulte, en expliquant que le nom du "président" n'est pas précisé. "Je pense que c'est une blague sur moi, le président de la société", a-t-il déclaré jeudi, mais "il est clair que lorsqu'un utilise les mots 'idiot' et 'président' dans la même phrase, les gens tirent tout de suite d'autres conclusions", a-t-il précisé. En outre, il affirme qu'il n'avait pas eu connaissance du message avant d'avoir reçu des e-mails de tous les Etats-Unis demandant "le sac avec le message". Selon lui, 2.000 étiquettes ont été imprimées et plusieurs centaines ont été cousues sur les sacs au cours des cinq ou six derniers mois. Il reste 500 étiquettes et Tom Bihn continue de les utiliser.
Profitant de ce succès, la marque a également sorti une collection de t-shirts frappés de l'inscription en français. Tom Bihn affirme avoir reçu quelques plaintes mais que, dans la plupart des cas, les gens sont amusés
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Ecrit par tagliamento, a 15:04 dans la rubrique "presence".
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